Les formidables avancées technologiques de ces dernières années associées à une connaissance sans cesse croissante de la physiologie neuromusculaire ont permis à l'électrothérapie de s'imposer parmi les techniques de choix lors des stratégies de récupération de la fonction musculaire.

Si la possibilité d'exciter les nerfs moteurs au moyen d'impulsions électriques est réalisable depuis de nombreuses années, l'efficacité de la technique n'est réellement démontrée que depuis l'utilisation d'impulsions optimales permettant de limiter les quantités de charges électriques appliquées, aux seuils nécessaires et suffisants. (loi du tout ou rien).

 

ZOOM SUR LA MODALITE

L'électrostimulation neuromusculaire (ESNM) est ainsi devenue une technique sûre (plus de risque de brûlure, plus de contre-indication pour les implants métalliques) et confortable, à condition toutefois qu'elle soit réalisée avec du matériel de haute technologie comme les électrostimulateurs de DJO France permettant de disposer de courants de stimulation d'une qualité irréprochable.

En effet, seuls de tels courants permettent d'utiliser des intensités de stimulation élevées garantissant un recrutement spatial significatif, c'est-à-dire capable d'imposer du travail à un nombre important de fibres musculaires, seules aptes à progresser.

Dans le domaine de la rééducation, l'ESNM a d'abord fait ses preuves pour le traitement ou la prévention des amyotrophies par non ou sous-utilisation, comme l'attestent de nombreuses études (Delitto A, Matthew C …) mettant toutes en évidence les bénéfices obtenus par les patients des groupes expérimentaux qui ont utilisé l'électrostimulation.

L'intérêt majeur de la technique est de pouvoir imposer aux muscles stimulés, des quantités de travail considérables puisque non limitées par la fatigue centrale et le stress cardio-vasculaire, comme c'est le cas lors des exercices volontaires.

 

LES AVANTAGES DE L'ELECTROSTIMULATION EN CAS D'INSUFFISANCE RESPIRATOIRE OU CARDIAQUE

C'est dans ce contexte particulier que des auteurs de plus en plus nombreux (Zanotti E, Maillefert JF, Quittan M…) ont utilisé l'ESNM chez des patients atteints d'insuffisance respiratoire ou cardiaque.

En effet, si l'appauvrissement de l'apport en oxygène d'origine respiratoire ou cardiaque, est l'un des facteurs responsables du syndrome de déconditionnement, le tissu musculaire est victime de sévères altérations se traduisant par : une altération des fibres lentes de type I, une diminution de l'activité des enzymes oxydatives ainsi qu'une réduction du réseau des capillaires intra musculaires (Maltais F, Jakobsson P). Une atrophie musculaire sévère a ainsi été mise en évidence (Maltais) chez 30 à 40 % des patients atteints d'une BPCO.

A un stade avancé, les patients se trouvent dans l'incapacité d'accomplir des tâches quotidiennes simples telles que la marche, la toilette ou les tâches ménagères et voient ainsi leur qualité de vie se dégrader.

Le réentraînement à l'effort mettant principalement l'accent sur le développement de l'aptitude aérobie est aujourd'hui largement préconisé (Casaburi R, Lacasse Y), puisqu'il permet d'améliorer l'efficacité cardio-respiratoire et les capacités oxydatives musculaires.

Toutefois, cette réhabilitation est souvent difficile à mettre en œuvre, notamment chez les patients atteints de formes sévères, présentant une dyspnée au repos et une perte de masse musculaire importante, rendant les exercices volontaires difficilement tolérables.

L'ESNM est donc une stratégie alternative particulièrement intéressante pour ces patients et a démontré une efficacité très significative :

  • Bourjeily G : augmentation de la force des quadriceps de +39% (vs 14% pour le groupe control) chez des patients BPCO (6 semaines d'ESNM)
  • Quittan M : augmentation de la force des quadriceps de +23% (vs - 8% pour le groupe control) et augmentation de volume de + 15% chez des patients atteints d'insuffisance cardiaque sévère. (8 semaines d'ESNM)
  • Tsang G.M.K : augmentation de 44% du périmètre de marche chez des patients atteints d'insuffisance artérielle (4 semaines d'ESNM).

 

CONCLUSION

L'électrostimulation neuromusculaire est une technique de renforcement musculaire particulièrement bénéfique pour des patients présentant une incapacité à l'effort et donc peu capables de réaliser des exercices volontaires en quantité satisfaisante. Cette technique ne doit pas se substituer aux autres techniques de rééducation et doit être intégrée dans une prise en charge globale du patient.

Pour être efficace, l'ESNM doit nécessairement être réalisée avec des courants électriques de très haute qualité dont les électrostimulateurs de DJO France constituent la référence, et seuls capables d'induire des contractions musculaires puissantes et confortables.

 

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : DJO FRANCE – décembre 2020

Sources / Illustrations :  DJO France

Bibliographie:

  • Delitto A.,Rose S.J., and al. (1988). "Electrical stimulation versus voluntary exercise in strengthening thigh musculature after anterior cruciate ligament surgery." Phys Ther 68(5): 660-3.
  • Matthews C, Morrissey MA and al. "The effects of electrical stimulation on the quadriceps during postoperative knee immobilization" Am J Sports Medicine 13(1): 40-5
  • Zanotti, E., G. Felicetti, and al. (2003). "Peripheral muscle strength training in bed-bound patients with COPD receiving mechanical ventilation: effect of electrical stimulation." Chest 124(1): 292-6.
  • Maillefert, J. F., J. C. Eicher, and al. (1998). "Effects of low-frequency electrical stimulation of quadriceps and calf muscles in patients with chronic heart failure." J Cardiopulm Rehabil 18(4): 277-82.
  • Quittan, M., A. Sochor, and al. (1999). "Strength improvement of knee extensor muscles in patients
  • with chronic heart failure by neuromuscular electrical stimulation." Artif Organs 23(5): 432-5.
  • Maltais F., Simard A.A, and al (1996) "Oxydative capacity of the skeletal muscle and lactic acid kinetics during exercise in normal subjects and in patients with COPD" Am J Respir Crit Care Med 153: 288-93
  • Jakobsson P and al (1995) "Metabolic enzyme activity in the quadriceps femoris muscle in patients with severe COPD" Am J Respir Crit Care 151: 374-77
  • Casaburi R and al (1997) "Physiologic effects of exercise training in rehabilitation of patients with severe chronic obstructive pulmonary desease" Am J Respir Crit Care 155: 1541-51
  • Lacasse Y and al (1996) "Meta-analysis of respiratory rehabilitation in chronic obstructive pulmonary desease" Lancet 26:348(9035): 1115-9
  • Bourjeily G and al (2002) "Randomised controlled trial of transcutaneous electrical muscle stimulation of the lower extremities in patients with chronic obstructive pulmonary desease" Thorax 57: 1045-49
  • Tsang, G. M.and al (1994). "Chronic muscle stimulation improves ischaemic muscle performance in patients with peripheral vascular disease." Eur J Vasc Surg 8(4): 419-22.