[caption id="attachment_136" align="aligncenter" width="393"] Traitement aux ondes de choc focales sur une périostite tibiale.[/caption]

Dans le cabinet qu’il partage avec 3 confrères, Thierry Allaire reçoit essentiellement des patients sportifs. Il utilise les ondes de choc radiales depuis 15 ans, avec succès. Mais depuis 6 mois, il découvre avec enthousiasme les ondes de choc focales. Elles permettent de travailler plus en profondeur (on va facilement jusqu’à 7 cm), ce qui est précieux sur des pathologies aux moyens fessiers ou aux ischio-jambiers”. Par ailleurs, “la puissance délivrée demeure importante et constante. On peut donc mieux la calibrer”. Et accessoirement, “le traitement est moins douloureux et mieux supporté par le patient ! Quand on doit traiter une zone proche de l’os (pour une périostite tibiale ou une épicondylalgie), c’est appréciable”, souligne le kinésithérapeute.

Une précision accrue

Comme leur nom l’indique, les ondes de choc focales ne divergent pas comme les ondes de choc radiales.
“Sur un tendon d’Achille ou un tendon rotulien, c’est facile de viser. Sur une enthésopathie aux ischiojambiers, ça l’est moins. Nous devons être précis lors du traitement, au point que certains préfèrent coupler cette technique avec l’échographie, pour être certains d’agir au bon endroit.” Un choix qui nécessite d’avoir une solide formation en la matière et l’œil aiguisé.
En pratique, la main du kinésithérapeute effectue “un léger balayage ou un petit mouvement circulaire pour toucher toute la zone à traiter”. Il choisit la tête de traitement (l’Intelect FSW en a 3 différentes) selon la profondeur visée. Autre atout de cet appareil : il enregistre les données relatives à chaque patient, pour assurer un meilleur suivi.

Pour tous types d’ondes de choc, il existe des contre-indications à connaître :

  • Troubles de la coagulation (“pensez à demander à vos patients âgés cardiaques s’ils sont sous anticoagulants !”)
  • Grossesse
  • Port d’un pacemaker ou de matériel métallique
  • Tissus pulmonaires
  • ou encore les zones de fusion épiphysaire chez les enfants, etc.

L’intérêt de combiner radiales et focales

Les ondes de choc focales se sont intégrées aux pratiques quotidiennes de cette équipe de kinésithérapeutes de la même manière que les ondes de choc radiales avant elles : “Quand le patient arrive avec une ordonnance mentionnant cette technique, pour une tendinopathie calcanéenne par exemple, nous commençons par faire des séances d’ondes de choc pour diminuer ses douleurs, ce qui nous permettra, par la suite, de débuter un travail actif de kinésithérapie”, explique Thierry Allaire.
Pour autant, il n’est pas prêt à se débarrasser de son appareil à ondes de choc radiales, avec lequel il obtient “de très bons résultats depuis 15 ans”, insiste-t-il. Il combine parfois les 2 types d’ondes de choc, par exemple sur une tendinopathie d’Achille : il vise la lésion avec les focales et favorise la vascularisation du muscle avec les radiales.

Nouvelles perspectives

Outre les indications précitées, des études récentes ont montré que les ondes de choc focales apportent un réel intérêt dans l’application au niveau des points trigger ou encore dans le cadre des lésions osseuses telles que périostite, fractures de fatigue, retard de consolidation/pseudarthroses, oedème osseux [1, 2].

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Auteur: Thierry ALLAIRE, Kinésithérapeute du Sport – MKDE Le Havre

[1] Schaden W., Mittermayr R., Haffner N., Smolen D., Gerdesmeyer L., Wang, CJ. Extracorporeal shockwave therapy (ESWT)–First choice treatment of fracture non-unions? Int J Surg. 2015 Dec;24(Pt B):179-83.
[2] D’Agostino C., Romeo P., Lavanga V., Pisani S., Sansone V. Effectiveness of extracorporeal shockwave therapy in bone marrow edema syndrome of the hip. Rheumatol Int. 2014 Nov;34(11):1513-8