CONDUITE D’UNE SEANCE D’ONDES DE CHOC RPW
L’efficacité du traitement par ondes de choc dépendra de la pertinence de l’indication et de la rigueur du protocole thérapeutique.
Avant de commencer, il convient de :
- Effectuer un bilan kinésithérapique précis
- Vérifier l’absence de contre-indication
- Expliquer le traitement au patient afin de l’impliquer et de minimiser ses craintes éventuelles.
9 REGLES POUR BIEN CONDUIRE UNE SEANCE D’ONDE DE CHOC
- Confirmer la pertinence de l’indication
- Vérifier l’absence de contre-indication (consigne non prise aspirine)
- Expliquer le traitement au patient (traitement agressif, peu agréable, effets secondaires possibles, réalisez une première séance avec le niveau 1…)
- Gel en quantité suffisante
- Utilisez systématiquement la rampe
- Pas de pression excessive sur le pistolet et penser à alléger la pression sur le pistolet aux abords des reliefs osseux
- Faire quelques applications "étendues" avant d’aborder le traitement des points douloureux
- Applications de type "Stop and Go"
- Modifier fréquence pendant le traitement si inconfort manifeste
Comment se déroule une séance de traitement RPW ?
Position
- Le patient et le thérapeute s’installent dans la position la plus confortable et la plus efficace pour l’application des ondes de choc radiales
- Le tendon concerné est mis en position de dégagement et/ou en légère tension
Protocole
Procéder par étape :
- Repérage palpatoire
- Application du gel
- Application des Ondes de Choc Radiales
- Activation musculaire (+/-)
- Vibrations
Paramètres
Les paramètres de la machine, au nombre de 4, sont réglés en fonction de la pathologie et de la zone à traiter :
| Fréquence | en général de 9 à 15 Hz en fonction de la profondeur de la lésion |
| Nombre de chocs | varie de 1500 à 3000 coups en fonction de la zone à traiter (aponévrose plantaire : 2000, périoste : 3000) |
| Pression pneumatique | oscille entre 0,3 bar et 5 bars en fonction des protocoles machines, de la localisation, de la morphologie du patient et de sa tolérance au traitement |
| Choix de l’applicateur | en fonction de la lésion, de sa localisation et de l’effet recherché |
On adapte la pression de la pièce à main sur le patient en fonction du relief osseux et de la pathologie concernée (épicondylalgie : pression faible; aponévrosite plantaire : pression forte).
Séance
Les séances d'ondes de choc sont adaptées au seuil de tolérance du patient. En cas d’inconfort manifeste, il est nécessaire de modifier la fréquence et/ou la pression.
Des effets secondaires, essentiellement locaux, peuvent apparaitre (exacerbation temporaire de la douleur, œdème, rougeur). Ils sont en général mineurs et ne contre-indiquent pas la poursuite du traitement.
En aucun cas, nous n’utilisons d’anesthésiques locaux sous peine de transformer une technique agressive en technique invasive.
Le sport
Chez les sportifs, la pratique du sport est autorisée à condition de respecter les règles de non-douleur et de se limiter aux activités foncières.
En revanche, la pratique sportive le jour même de la séance d’ondes de choc radiales est contre-indiquée du fait de l’anesthésie relative qui risquerait d’aggraver les lésions.
SUIVI D’UN TRAITEMENT D’ONDES DE CHOC RADIALES
Le traitement par ondes de choc comprend en général 5 à 6 séances, espacées de 4 à 7 jours.
L’évaluation des résultats s’effectue à l’issue de la 3e séance, de la 6e séance, et 6 semaines après la dernière séance (délais de cicatrisation).
Une amélioration est en général ressentie aux alentours de la 3e séance.
En cas de non-amélioration, il est nécessaire d’arrêter les ondes de choc RPW, de réexaminer le patient, et de lui proposer un traitement plus adapté. Il est inutile, voire dangereux, d’effectuer des séries prolongées de RPW qui risqueraient de provoquer des lésions tissulaires.
Toutefois une nouvelle série de 3 à 4 RPW peut être proposée 2 mois après l’arrêt de la série précédente.
Les résultats seront évalués en fonction de la douleur (EVA), de l’appréciation subjective du patient, ainsi que de l’amélioration fonctionnelle (score de Blazina).
TRAITEMENTS ASSOCIES AUX ONDES DE CHOC
◗ Les ondes de choc RPW peuvent être utilisées seules en début de traitement, mais également être intégrées à une séance de kinésithérapie : R Rompe 2009; Habert 2015; Kvalvaag 2017.
◗ Dans certaines pathologies, les ondes de choc RPW peuvent être combinées sur la durée d’un traitement avec la thérapie LightForce par photobiomodulation avec d’excellents résultats. Mary Kamal 2019.
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Auteur / Illustration : Enovis – DJO France S.A.S.
